Mon corps et moi : une relation de toute une vie

Mon corps et moi !

« Qu’est-ce que mon corps finalement ? Un véhicule, ok, mais quand même… C’est lui qui me permets de vivre ! De sentir, de ressentir, de humer, de toucher, d’entendre, de parler, d’émettre des sons, de voir, de goûter, d’apprécier quelque chose ou pas.

Mon corps. Il est là depuis le début ! Depuis le début de ma vie. Et il sera là jusqu’à la fin. Je ne suis pas qu’un cerveau. Je ne suis pas qu’une âme. Je suis aussi un corps. Physique. Matériel. Organique. Physiologique. Qu’on peut toucher. Qu’on peut sentir. Qu’on peut voir. Qu’on peut entendre. Qu’on peut goûter.

Je peux sentir mon corps, de l’intérieur et de l’extérieur.

Je peux entendre mon corps, de l’intérieur et de l’extérieur.

Je peux goûter mon corps. Goûter ma salive, mon sang, passer ma langue sur ma main ou sur mon bras.

Je peux entendre mon corps. Les bruits intérieurs, les bruits qui s’entendent à l’extérieur. Les battements de mon cœur. Le sang qui circule. Un gargouillis d’estomac.

Je peux sentir mon corps. Mon corps sent. Il a une odeur, plusieurs odeurs même.

Je suis là, dans ce monde matériel. Et je réalise que je peux être bienveillante avec mon corps, pour de vrai.

Mon corps est là depuis le début.

Il a grandi avec moi, s’est transformé au fil des années. Il a subi les différents passages classiques : de l’intra-utérin au monde extérieur au moment de la naissance ; de la position allongée, puis assise, puis debout. Il a appris à marcher. Un enfant n’est pas vraiment dans le mental quand il apprend à marcher. Il teste. Il teste son corps, son équilibre, ses sensations, ses émotions. « Tiens là je commence à me mettre debout. C’est chouette, c’est top, j’ai peur en même temps. Je tombe, je recommence. » Et puis un jour je cours, je saute, je grimpe, je trébuche, je me fais mal, je recommence, ça me défoule, ça me fait du bien à la tête, et au corps.

Passage aussi de l’enfance à l’adolescence, avec l’évolution des organes génitaux vers la maturité. Les hormones, le changement physique, c’est nouveau. On découvre, on se redécouvre autrement… parfois pas… et on se déconnecte de son corps.

Les années passent ensuite et le corps continue de changer, d’évoluer avec nous, comme il le fait depuis le tout début de nous.

Et il évolue en fonction de notre environnement, de ce qu’on fait avec notre corps et de ce qu’on fait pour lui. Ce qu’on pense de lui, la place qu’il a dans notre vie. Être à l’écoute de son corps physique. Un vrai défi pour moi. »

 

Ce texte d’avril 2023 est extrait d’une de mes « chroniques d’hypersensible ».

J’ai ressenti l’envie de le partager aujourd’hui pour me souvenir, et réaliser le chemin parcouru depuis : en me recentrant sur moi, ma relation est à présent apaisé avec mon corps, même si ce n’est pas une évidence tous les jours ! Mais ça, c’est pour une autre histoire !

 

Prenez soin de vous,

Sandra